Créer son entreprise alors que l’on est au chômage, comment faire ?




Il existe une aide spécifique qui est offerte par l’URSSAF aux demandeurs d’emploi ayant le projet de créer ou de reprendre une entreprise. Il s’agit de l’aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise (ACCRE). Les bénéficiaires de cette aide seront exonérés des charges sociales et bénéficieront toujours des revenus minimum au cours des premiers mois suivant la création ou la reprise de l’entreprise. Il convient de noter que les demandeurs d’emploi devront avoir le contrôle de l’entreprise.

Les bénéficiaires de l’aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise sont les demandeurs d’emploi inscrits sur les listes du Pôle emploi, parmi eux les ceux qui bénéficient déjà des indemnités de chômage (ARE), ceux qui n’en bénéficient pas mais qui sont sur les listes des demandeurs d’emploi depuis au moins six mois, ceux qui perçoivent le revenu de solidarité active, ou d’autres allocations comme l’allocation de solidarité spécifique ou l’allocation temporaire d’attente. Egalement, sous conditions d’âge, il y a les demandeurs d’emploi de moins de vingt-cinq ans ou encore ceux de moins de trente ans s’ils ne perçoivent pas d’indemnités de chômage. Cette liste n’est pas exhaustive.

La demande se fera sur dossier, déposé au centre de formalités des entreprises (CFE), elle devra être faite conjointement avec la déclaration de création ou de reprise d’entreprise, ou jusqu’à six semaines après cette date. Le dossier une fois déposé, sera transmis à l’URSSAF pour étude, ce dernier transmettra sa décision au demandeur dans le mois qui suit le dépôt de la demande. Le silence de l’URSSAF vaut acceptation de l’octroi de l’aide.

Lorsqu’elle est accordée, l’aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise exonérera pendant un an le demandeur de certaines cotisations sociales telles que l’assurance maladie, l’assurance maternité, la retraite ou encore les allocations familiales, etc. Cependant, le demandeur restera redevable de reste des cotisations, notamment de la retraite complémentaire ou de l’assurance chômage.

Par ailleurs, pendant les premiers mois de la création, ou reprise, de l’entreprise, le demandeur conservera les allocations dont il bénéficiait, tel que le revenu de solidarité active par exemple. Ainsi il gardera un versement forfaitaire identique pendant les trois premiers mois, puis il pourra en conserver une partie à titre de complément. D’autres allocations pourront être conservées pendant la première année, complète, de l’entreprise, telle que l’allocation de solidarité spécifique par exemple.

Lorsque le demandeur était bénéficiaire des indemnités de chômage, il pourra également percevoir la moitié du reste des indemnités qui lui sont dues à la date de la création, ou de la reprise, de l’entreprise. La moitié de la somme lui sera versée au début de l’activité de la société et l’autre moitié six mois après. Si entre temps, son activité devait s’arrêter, il pourra à nouveau bénéficier de ses indemnités de chômage, on déduira simplement le montant qui lui aura été versé précédemment.

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